La belle jardinière

Raphaël

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Mot clé de l'oeuvre: bellejardinière

Présentation générale sur les oeuvres

La belle jardinière
Raphael
1507
122 cm × 80 cm (48 in ×  31 1⁄2 in)
Musée du Louvre, Paris


Ni l'identité du commanditaire, ni les circonstances dans lesquelles La Belle Jardinière entra dans la collection royale ne sont connues.
Après la Vierge du Belvédère (Vienne) et la Vierge au chardonneret (Florence), de 1505 - 1506, La Belle Jardinière, datée de 1507 ou de 1508, clôt, à la fin du séjour florentin de Raphaël, ses recherches sur le motif de la Vierge à l'Enfant avec saint Jean inscrit dans une composition dynamique et pyramidale au premier plan d'un paysage.


De la Vierge à la Belle Jardinière
La Vierge et l'Enfant Jésus sont représentés en compagnie du petit saint Jean-Baptiste dans un ample paysage dont le premier plan est parsemé de fleurs minutieusement décrites, entre autres les violettes - symboles de l'humilité de la Vierge - et les ancolies - symboles de la Passion du Christ. D'abord désigné dans les inventaires des collections royales comme La Sainte Vierge en paysanne, le tableau est baptisé vers 1720, La Jardinière  par l'amateur Pierre-Jean Mariette dans son Abecedario,  et peu après La Belle Jardinière dans la lettre de plusieurs gravures.
On ignore pour qui exactement fut peinte La Belle Jardinière quand elle arriva dans les collections royales françaises, où elle se trouve au moins depuis Louis XIV. La tradition, rapportée sur une gravure réalisée en France vers 1640-1650 par Gilles Rousselet, la fait provenir de François Ier mais aucune autre preuve n'existe.


Atmosphère bucolique
Cette atmosphère bucolique se retrouve dans deux autres madones de Raphaël qui sont à peu près contemporaines, c'est-à-dire peintes vers la fin du séjour florentin de l'artiste. Il s'agit de La Madone à la prairie, datée de 1506, conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne et de La Madone au chardonneret, exécutée vers 1507, aujourd'hui aux Offices à Florence. Elles se concentrent sur le motif de la Vierge au premier plan d'un paysage et entourée de deux enfants dont les attitudes et les gestes s'accordent avec les siens pour créer un groupe à la fois fluide et cohérent. Toutes trois contiennent en outre en filigrane une préfiguration de la Passion de Jésus ; elle est explicite dans La Madone à la prairie où saint Jean tend sa croix de roseau à Jésus ou dans La Madone au chardonneret construite autour de l'oiseau qui passe pour avoir le plumage taché de rouge depuis qu'il ôta de la couronne du Christ ses épines ; dans La Belle Jardinière, cette prémonition est exprimée dans l'échange des regards entre Jésus, qui cherche à saisir sur les genoux de sa mère le Livre contenant l'annonce de son supplice, et saint Jean qui esquisse un mouvement pour le suivre.


La période florentine
Cette volonté de peindre, avec un double souci de limpidité et de concision, la complexité des relations dynamiques et expressives entre les figures dans une composition pyramidale campée devant un paysage et culminant sur une figure contemplative enveloppée de drapés très plastiques, est caractéristique des recherches de la peinture florentine dans la première décennie du siècle : Michel-Ange en 1504-1507 dans le Tondo Doni, Léonard de Vinci à partir de 1500-1501 dans La Vierge avec sainte Anne, ne se consacraient pas à un problème plastique différent. La palette claire du tableau, sa lumière égale et idéale, la limpidité du paysage avec sa récession calme des plans vers un horizon assez haut et l'élancement d'arbres légers aux fûts d'une verticalité parfaite manifestent clairement l'influence du Périgin sous laquelle s'est formé Raphaël. En même temps, les éléments d'architecture d'inspiration nordique, qui forment un petit paysage urbain sur la droite, trahissent l'intérêt porté par Raphaël jeune à la peinture flamande importée en Italie à la fin du XVe siècle, celle de Memling en particulier.


La Belle Jardinière est un tableau de Raphaël, musée du Louvre. Cette toile représente une adorable Madone, une des plus gracieuses, une des plus candides qui aient été peintes par le Sanzio. Elle est représentée assise sur un rocher, an milieu d'une prairie émaillée de fleurs. D'une main, elle presse le bras gauche le son fils, qui s'appuie contre ses genoux, et, de l'autre, elle le soutient. L'Enfant, complètement nu, les deux pieds posés sur celui de sa mère, lève vers elle des regards pleins de tendresse, et lui sourit. 
A gauche de la Madone, le petit saint Jean, simplement vêtu d'une peau d'agneau, appuyé sur sa croix de roseau et ayant un genou en terre, contemple avec amour, avec respect, son futur maître et son ami. 


On aperçoit dans le fond, à droite, une ville et des clochers; à gauche, un bouquet d'arbres, et plus loin une rivière qui coule au pied de montagnes élevées. 


Cette toile a été désignée sous le none de la Belle Jardinière sans doute à cause des jolies fleurettes qui croissent en foule sur le devant du tableau et forment comme un jardin autour du groupe.